je suis optimiste à 30% je suis pessimiste à 70% je suis généreux à 30% je suis égoïste à 70% je suis courageux à 70% je suis peureux à 30% je suis ordonné à 40% je suis fêtard à 30% je suis bordélique à 60% je suis calme à 20% je suis intelligent à 60% je suis naif à 10%

je suis confiant à 70% je suis timide à 50% je suis franc à 80% je suis menteur à 20% je suis réveur à 20% je suis prétentieux à 70% je suis drôle à 25% je suis bavard à 10% je suis jaloux à 90% je suis têtu à 70% je suis posé à 15% je suis travailleur à 60%

Qu'est-ce qui différencie l'Homme de la Bête ? Certains diront que c'est l'intelligence, la culture, la curiosité, qui différencient ces deux êtres. D'autres affirmeront que c'est l'altruisme, la générosité, ce que l'on appelle dans un excès d'idéalisme, l'Humanité. Ceux qui aiment exposer leurs savoirs - sans pour autant en faire une analyse pertinente - citeront Rabelais, ou Aristote, qui affirmaient : "Le rire est le propre de l'Homme". Les végétariens, les écologistes, les sociétés protectrices des animaux sans peur et sans reproches - ou presque - mettront en avant les qualités intrinsèquement humaines, voire parfois plus humaines constatées chez certaines de nos amis les Bêtes. Autant de réactions plus ou moins défendables, plus ou moins justes, plus ou moins vraies - en supposant que la Vérité existe réellement...

La Vérité pourrait venir de l'Homme qui fut Bête, de l'homme qui approcha au plus près de la nature animale tout en gardant sa conscience d'homme civilisé... Et il affirmera alors, sans la moindre hésitation, que chacun est à la fois Bête et Homme. Certains le sont plus que d'autres : comme lui, il le reconnaît volontiers, on associe plus facilement son comportement à celui d'un animal qu'à celui d'un homme. On le nommera donc simplement l'Être.

Cet homme, pardon, cet être, est un paradoxe. Comme tout le monde dira-t-on. Mais ce paradoxe, s'il n'est sans doute pas si complexe, ce paradoxe est bien plus prononcé que les autres. Cet être est profondément solitaire, souvent silencieux, retiré constamment dans l'ombre à observer, analyser, comprendre. Il est d'une grande intelligence, doté d'un esprit acéré, travailleur et clairvoyant. Il a reçu l'éducation et les manières d'un Prince, et se comporte comme tel. Il est franc, honnête, parfois brutal dans ses paroles comme dans ses actes. Il ne revient pas sur sa parole, cherche la justice et l'équité pour chacune des personnes qu'il a sous sa garde. C'est un stratége émérite, un homme d'armes accompli et téméraire. Et pourtant...

Et pourtant, l'Esprit, si Humain dans ses qualités, est souvent obscurci par bien des travers,... dira-t-on ceux d'une Bête,... osera-t-on dire un Monstre...? Car l'Être est également un parangon de vices, un arrogant incorrigible, un égoïste irrécupérable, un bordélique condamné, une tête de mule - bien qu'il n'en ait jamais eu les traits - et une personne possessive à n'en plus pouvoir. Il méprise facilement sans chercher à connaître, ne supporte pas d'attendre une seconde de trop... Il est susceptible, souvent lâche quand le bât blesse, et a une forte tendance à faire passer ses intérêts avant ceux des autres. Comme un chien qui ronge son os, il gronde dès qu'on cherche à s'approprier ce qu'il lui appartient. Et il n'hésitera pas à mordre. Violent, agressif, parfois ses accès de colère le conduisent à détruire tout ce qu'il se trouve autour de lui. Combien de fois s'est-il secrètement reproché d'avoir mis en danger ses proches ?

Car s'il a les pulsions d'un Monstre, sa conscience demeure. Cet Être est un être profondément imparfait, blessé par la vie, désillusionné, souvent cynique. Cependant, une Lueur dans un monde de Ténèbres a fini par révéler en lui d'autres qualités, moins triviales peut-être que la force ou l'intelligence... Depuis quelques années, ses nombreux défauts sont souvent rattrapés par l'influence qu'a sur lui un Amour profond qu'il voue à un Être qui lui est en tout point dissemblable... Désormais, il lui arrive d'avoir des élans de générosité, une certaine complaisance avec certains élus, voire même une farouche tendresse pour certains. Il est loyal envers ses proches, et farouchement déterminé à triompher de ses parts d'ombre pour être enfin heureux... Peut-être ces vertus finiront-elles par triompher sur ses vices.

Mais finalement, nous n'avons toujours pas répondu à la Question. Qui sommes-nous pour juger si l'un ou l'autre de ses vices, l'une ou l'autre de ces vertus, appartiennent à l'Homme ou à la Bête ? La Bête ne peut-elle être protectrice et loyale ? L'Homme ne peut-il être arrogant et agressif ? Non seulement, on ne sait désormais plus vraiment ce qui différencie ces êtres, mais en outre, on en vient à se demander... qui est le plus vertueux des deux ?