L'île

Quel endroit magnifique. Vous étiez simplement curieux; vous avez remarqué cette porte si particulière sur votre navire, et, ne pouvant résister à la tentation, vous l'avez ouverte. Ce que vous avez vu en la traversant vous a tout simplement émerveillé. C'était une île, une île splendide. Tout d'abord, il y avait la mer. Turquoise, limpide, elle était immense et s'étendait à perte de vue. Des cailloux lisses se mélangeaient au sable en son fond, parfois joliment agencé à quelques coquillages. En eau plus profonde, du moins, assez pour s'y baigner, on pouvait voir les algues et les minuscules crustacés se faufiler entre les cailloux miroitants. Le bruit des vagues y était apaisant, et l'air salin, lui, était tout ce qu'il y avait de plus vivifiant. De la plage, le tableau était encore plus parfait; le sable, blanc et fin, chauffé par les rayons du soleil, se fondait dans la mer en parfaite harmonie. De quoi contempler cette fusion pendant l'éternité. Si toutefois la mer encadrait la plage, le centre de l'île était quant à lui verdoyant. En effet, la plage se terminait là où, ici et là, étaient parsemés quelques arbres tropicaux, dessinant avec douceur le début de la jungle. Peu à peu, celle-ci se densifiait, devenant ainsi de plus en plus sombre, mais également de plus en plus riche. Des oiseaux magnifiques se cachaient en effet sur les branches des arbres, chantant à toute heure du jour des mélodies époustouflantes. Des petits mammifères couraient un peu partout, et de dangereux serpents guettaient des proies... Puis enfin se dressaient les montagnes, majestueuses, certes, mais surtout mystérieuses, creusées de grottes et de cavernes, recouvertes de végétaux à la base, et dont les sommets se perdaient dans les nuages.